The Ebiil Society: Champions of Palau
Ann Singeo, founder of our partner organization the Ebiil Society, shares her vision for a thriving Palau and a flourishing world of indigenous science!
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Published on
July 28, 2015
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Possibilité d’obtenir des photographies, des videos, et des interview des responsables du projet sur demande.
BirdLife International, aidé par la Société d’Ornithologie de Polynésie (SOP Manu – Partenaire de BirdLife en Polynésie française) et Island Conservation, vient juste d’achever une ambitieuse opération de conservation sur six iles éloignées des Tuamotu (Groupe Actéon) et de l’archipel des Gambier. Ce projet apporte une contribution sans précédent au sauvetage de l’une des espèces d’oiseaux les plus rares au monde et de plusieurs autres oiseaux en danger d’extinction.
Cette opération a permis de faire revenir ces iles à un équilibre écologique probablement proche de celui qu’elles connaissaient avant la colonisation par les Polynésiens. Ce projet a reçu le soutien général des habitants des Tuamotu et des institutions, qui ont, pour beaucoup, fourni une aide précieuse et directe pour sa mise en œuvre, conscients du bénéfice que leur apporterait une opération réussie en terme de moyens de subsistance.
La Gallicolombe érythroptère, Alopecoenas erythropterus, espèce en danger critique d’extinction et connue localement sous le nom de Tutururu, est un des oiseaux les plus rares au monde. Présente seulement sur cinq petits atolls de Polynésie française (dont quatre inhabités), la population mondiale de Tutururu ne comporte plus aujourd’hui que 150 individus environ. Grâce à l’opération réalisée, la surface de l’habitat propice à la survie du Tutururu a plus que doublé.
L’isolement de ces iles, situées à près de 1500 km de Tahiti, en plein milieu de l’Océan Pacifique, ne les a hélas pas protégées d’une influence humaine négative. Les oiseaux de ces territoires ont évolué sur de longues périodes en l’absence de mammifères prédateurs mais l’arrivée des humains a aussi entrainé celle d’espèces invasives : ne volant pas et sans défense, les poussins et les œufs sont alors dévorés par les prédateurs introduits tels les rats. L’écosystème local dans son ensemble est bouleversé par ces envahisseurs animaux et végétaux.
Cette menace est bien réelle puisque l’équipe de suivi du projet a confirmé la présence de la principale population survivante de Gallicolombes érythroptères dans une ile voisine encore indemne de rat.
Pour Don Stewart, Directeur de BirdLife Pacific : «Les espèces introduites invasives sont un élément-clé de la perte de biodiversité globale. Les mammifères introduits seraient, à eux seuls, responsables de 90% de toutes les extinctions d’oiseaux depuis 1500 et sont actuellement la cause principale de déclin de 9 espèces d’oiseaux menacés sur 10 dans le Pacifique. »
C’est en utilisant des outils de restauration éprouvés sur plus de 400 iles de par le monde que l’équipe a recréé un habitat plus propice à la survie de la Gallicolombe érythroptère (espèce endémique en danger critique), du Chevalier des Tuamotu, Prosobonia parvirostris ou Titi (espèce endémique en danger), de l’Océanite à gorge blanche, Nesofregetta fuliginosa, espèce marine nicheuse en danger, ainsi que nombre d’espèces végétales menacées elles aussi.
D’après Steve Cranwell, Responsable des opérations et expert en espèces invasives de BirdLife Pacific:
«Nous avons très rarement la chance d’avoir un tel impact pour la préservation de la biodiversité en un seul projet. »
De son côté, Richard Griffiths, Directeur de projet pour Island Conservation, commente: «Dans les derniers jours de l’opération, des Gallicolombes érythroptères et des Chevaliers des Tuamotu ont été aperçus à Vahanga. C’est un signe d’espoir pour le sauvetage de ces oiseaux et c’est aussi un espoir pour les centaines d’autres espèces insulaires menacées de par le monde qui pourront profiter d’interventions similaires. »
Une aventure humaine et un incroyable défi logistique
Obtenir ce remarquable résultat pour la faune indigène a requis des moyens logistiques colossaux, une équipe de 31 personnes venant de six pays sur trois continents et le déchargement réussi de centaines de tonnes de matériel sur ces iles éloignées. Ce fut l’aboutissement de trois longues années de préparation.
« De façon surprenante, étant donné tout ce qui aurait pu mal tourner, tout s’est bien terminé et les objectifs ont été atteints !», dit Steve Cranwell.
Et Steve explique aussi que: “Avec une opération d’envergure, en partageant donc les coûts de transports, d’équipements et d’expertises , nous avons pu restaurer ces six iles d’un coup pour un coût moindre que celui de deux iles individuelles. Mais ce fut notre plus grosse opération de restauration jamais conduite, avec un budget de près d’un million d’euros et une organisation complexe et aventureuse surtout quand les conditions météo étaient mauvaises !»
Soutien local
Les habitants et les institutions des Tuamotu – Gambier se sont fortement impliqués dans le projet. De nombreuses réunions d’information se sont tenues avec les propriétaires terriens et plus largement avec toute la communauté des iles environnantes durant l’élaboration du projet.
Thomas Ghestemme, Coordonnateur des programmes pour la SOP Manu, remercie tous ceux qui ont apporté leur aide, ô combien précieuse, au projet : les populations et associations locales, l’équipage du Nuku Hau, le conseil municipal des Gambier, les propriétaires, tous les marins qui ont transporté l’équipe, même par gros temps ! Un projet de cette importance n’aurait pas pu être mené à bien sans leur collaboration.
Dans le futur – des vies sauvées et une amélioration des moyens de subsistance
Cette opération est juste au début d’une collaboration qui se poursuivra dans les années à venir. La SOP Manu et les partenaires de ce projet vont aider les communautés concernées à empêcher le retour des rats et autres espèces invasives et assureront le suivi du retour du Tutururu, du Titi, et autres espèces d’oiseaux ou de plantes indigènes.
« Le soutien continu et l’implication du Gouvernement de la Polynésie française ainsi que des populations locales, est essentiel à la réussite de ce projet, » dit Steve Cranwell. Il rajoute : « Non seulement la survie du Tutururu et du Titi dépend d’une bonne politique de biosécurité mais ce sont aussi les ressources des Pau’motu, dont la production de coprah, qui sera améliorée par l’absence de rats.
Thomas Ghestemme souhaite que la gestion des cocoteraies soit conduite de manière à ce que les besoins des Pa’umotu, de la faune sauvage et des écosystèmes coïncident. Ce sera, d’après lui, un élément essentiel à la protection durable de ces iles.
« Les îles de Polynésie française font face à de nombreuses menaces, des espèces envahissantes au changement climatique, et d’avoir bénéficié de ce projet de restauration est un formidable cadeau pour protéger nos îles durablement, au niveau de leur biodiversité, de leurs traditions et des moyens de subsistance des îliens » confirme le Père Joël Auméran, Vicaire du Diocèse de Papeete, Eglise catholique, propriétaire des îles Actéons. « A travers la biosécurité, nous poursuivrons les efforts pour assurer la durabilité de cette nature et ses modes de vie pour les générations futures ».
Laissons la parole à Steve Cranwell en conclusion : « Nous ne pourrons pas déclarer ces six iles indemnes de rat avant un an, mais les premières observations sont dores et déjà positives ».
ENDS
BirdLife International a restauré avec succès plus de 30 iles dans le Pacifique dans le cadre du programme « BirdLife’s global Invasive Alien Species », en coopération avec nos partenaires en Polynésie française (SOP Manu), en Nouvelle-Zélande (Forest & Bird).
Les populations d’oiseaux sont maintenant en augmentation dans ces iles, les habitants bénéficient de meilleures récoltes et le risque de maladies est devenu moindre.
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