New Paper Demonstrates Quality of eDNA Monitoring for Conservation
Groundbreaking research has the potential to transform the way we monitor invasive species on islands!
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Published on
June 20, 2017
Written by
Heath
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Heath
Cinq îles reculées du Pacifique Sud sont redevenues un refuge sûr pour quatre espèces d’oiseaux parmi les plus rares au monde, c’est le succès d’un projet de restauration des plus ambitieux jamais mis en œuvre.
Il s’agissait de débarrasser ces îles des rats, des lapins, des chèvres qui les avaient envahies — cela a été réalisé en deux ans grâce à plusieurs organisations de protection de la nature. D’ores et déjà des oiseaux et des plantes en danger sont revenus, repeuplant cinq des six îles du groupe Actéon et des Gambier.
Il reste moins de 200 Gallicolombes érythroptères (Alopecoenas erythropterus) (localement connu comme Tutururu) : les prédateurs et la compétition avec les espèces invasives les ont menés au bord de l’extinction. L’espèce a été classée par BirdLife International comme une espèce en danger critique d’extinction sur la Liste Rouge de l’IUCN.
Steve Cranwell, responsable de la lutte contre les espèces invasives à BirdLife International, a déclaré : « Les îles Actéon et Gambier abritent la dernière population viable de Gallicolombes érythroptères, une espèce autrefois répandue dans le Pacifique. Son habitat naturel libre de prédateurs était si restreint que sans cette intervention, un cyclone, une sécheresse prolongée, une introduction accidentelle de maladie aviaire ou de rats pouvaient signifier son extinction de la planète ».
Le bouleversement des équilibres naturels explique 90 % des extinctions d’oiseaux; il a commencé dès le début du XVIe siècle et l’apparition dans ces îles des hommes, apportant avec eux des espèces de plantes et de mammifères menaçant la faune et la flore locale, qui avaient évolué sans défense contre des prédateurs terrestres.
En combinant ressources, expertise, équipement et compétences logistiques, une coalition d’ONG (organisations non gouvernementales) — BirdLife International, SOP Manu (Partenaire BirdLife en Polynésie française) et Island Conservation — avec le support du gouvernement de Polynésie française, de propriétaires terriens, d’autres partenaires et volontaires locaux, a voyagé plus de 1 500 km dans six des îles reculées de la Polynésie française – Vahanga , Tenarunga, Temoe, Kamaka, Makaroa and Manui – pour finaliser cet exigeant projet en 2015.
Le projet a nécessité des années de planification et la collecte de fonds (incluant un partenariat avec Rovio’s Angry Birds). Il a impliqué neuf permis, 165 heures de vol d’hélicoptère, trois embarcations transportant des centaines de tonnes d’équipement et du matériel donné par les partenaires Bell Laboratoires et Tomcat, et 31 personnels de six pays (trois continents) endurant des conditions météorologiques et maritimes extraordinaires pendant des voyages de 12 jours depuis et vers des îles. Tous ces efforts valaient grandement la peine, pour la perspective d’un avenir meilleur du Tutururu et d’autres espèces natives îliennes.
Dr. David Beaune, Directeur de SOP Manu, constate : « D’importantes missions de surveillance en avril confirment le succès des opérations sur cinq des six îles. C’est un accomplissement écologique énorme qui fournira une solution permanente au déclin alarmant des espèces natives dû à la prédation et à la concurrence des espèces invasives sur ces îles de Polynésie ».
«Le projet a plus que doublé l’habitat sécurisé tant pour la Gallicolombe érythroptère que pour le Chevalier des Tuamotu (Prosobonia parvirostris) (localement connu sous le nom de Titi), un oiseau terrestre menacé au niveau planétaire», explique Cranwell. «Les îles ont l’air de revivre avec une nouvelle végétation abondante, et maintenant, les deux oiseaux se sont établis et se multiplient sur l’île de Tenarunga, chose impossible depuis des décennies».
Les avantages vont au-delà des avantages écologiques. « Sans les rats, la production de coprah (noix de coco) a plus que doublé en 2016 – une source de revenus considérable pour ces communautés isolées », indique Père Joël Auméran, Vicaire général pour l’Église catholique. « La protection de la nature de nos îles est une base de la culture polynésienne et c’est important pour l’Église catholique. Cette immense contribution à l’amélioration de la vie des habitants assure la pérennité de cette restauration écologique de nos îles. Elles resteront vierges de prédateurs ; un héritage que les Pa’umotu laisseront pour des générations à venir ».
« Alors que le succès de ce projet est essentiel pour garantir la survie d’oiseaux mondialement menacés, il fournit aussi un habitat sûr pour d’autres espèces endémiques dans une région où il n’y a plus beaucoup d’habitat indemne de prédateurs », précise Richard Griffiths, Directeur d’Island Conservation. « Ce succès sert aussi d’exemple et montre qu’en reproduisant ce genre d’opération il est possible d’éviter des extinctions induites par les espèces invasives ».
« Maintenant, nous devons augmenter le nombre de ces oiseaux, en transférant de petites populations dans les îles où ils étaient historiquement présents – une méthode efficace de conservation qui a déjà fait ses preuves en Polynésie », explique le Dr. Beaune. « Les réintroductions de Tutururu et de Titi sont à l’étude à Temoe, tout comme l’attraction, sur ces îles sans prédateurs, d’oiseaux marins en danger telle l’Océanite à gorge blanche Nesofregetta fuliginosa ».
Il s’agit de restaurer des écosystèmes insulaires complexes, pour cela l’équipe doit analyser les raisons de l’échec de Kamaka.
Comment pérenniser la biosécurité de ces îles ? Comment éviter la réintroduction d’espèces invasives ?
Seules la surveillance des îles, l’inspection rigoureuse des navires et des voiliers, l’éducation des enfants et des adultes et la diffusion de brochures aux touristes peuvent répondre à ce défi. Comme l’affirme Griffiths:
« La Polynésie française peut être immensément fière du succès de ce projet, qui est, en raison de son échelle et de sa complexité, une première dans la région. Le gouvernement de Polynésie française peut tirer parti de ce succès et devenir un leader dans le Pacifique pour la lutte contre les espèces invasives dans les îles de l’Océanie ».
***FIN***
Contacts
Shaun Hurrell, BirdLife International ; shaun.hurrell@birdlife.org ; +44 1223 747555, +44 7719 300204
Steve Cranwell, Project Coordinator ; steve.cranwell@birdlife.org; +679 9754570
Tehani Withers, SOP Manu, twithers@manu.pf ; +689 40 52 11 00, +689 87377114
Heath Packard, Island Conservation, heath.packard@islandconservation.org ; +1.360.584.3051
Ressources:
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Localisation
La Polynésie française est un ensemble de plus de 125 îles réparties dans 5 archipels dispersés sur plus de 2 000 km² (1 200 mi²) dans le Pacifique Sud.
Les groupes d’îles reculées et inhabitées Actéon et Gambier, situés dans le sud-est de la Polynésie française, abritent une multitude d’espèces de faune, flore et fonge endémiques et menacées.
Espèces favorisées:
Espèces | Nom scientifique | Nom local | Catégorie de la Liste rouge |
Gallicolombe érythroptère | Alopecoenas erythropterus | Tutururu | En danger critique |
Chevalier des Tuamotu | Prosobonia parvirostris | Titi | En danger
|
Océanite à gorge blanche | Nesofregetta fuliginosa | Kotai | En danger |
Courlis d’Alaska | Numenius tahitiensis | Kivi | Vulnerable |
Ptilope des Tuamotu | Ptilinopus coralensis | Koko | Quasi menacé |
Pétrel de Murphy | Pterodroma ultima | E’upo | Quasi menacé |
Un total de 19 espèces d’oiseaux marins devraient bénéficier du projet.
Ces îles sont aussi importantes pour des reptiles comme la tortue verte (Chelonia mydas). |
BirdLife International, avec SOP Manu (Partenaire de BirdLife en Polynésie française) et Island Conservation ont mené une vaste opération de restauration d’îles dans une zone isolée de la Polynésie française pour sauver des oiseaux en danger critique d’extinction et reconstituer le délicat équilibre écologique. Le projet ambitieux est de redonner aux groupes Actéon et Gambier leur gloire écologique d’antan, les rendant de nouveau sûrs et prêts pour la réintroduction du Chevalier des Tuamotu et de la Gallicolombe érythroptère, et ce profitant à l’ensemble de la faune et de la flore des îles.
En regroupant le transport, l’équipement et l’expertise, nous avons significativement réduit le coût de restauration de plusieurs îles menacées, mais cette action reste néanmoins la plus grande de cette décennie. De l’aide technique supplémentaire est venue du Pacific Invasives Initiative et du New Zealand Department of Conservation.
Ce projet a reçu le support de beaucoup d’organisations internationales et nationales avec le financement significatif de l’Union Européenne, de la British Birdwatching Fair, de la David and Lucile Packard Foundation, du Mohamed bin Zayed Species Conservation Fund et de la National Geographic Society ; avec le sponsoring de Bell Laboratories et T-Gear Trust Canada, le support du Gouvernement de Polynésie française et de beaucoup de particuliers dans le monde entier.
Photo en vedette:
Espèces: Chevalier des Tuamotu (Prosobonia parvirostris) [En danger]
Localisation: Acteon and Gambier îles, Polynésie française.
Photo by Marie-Helene Burle/Island Conservation
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